Je viens ici vous expliquer pourquoi tout d’un coup, nous fermons le refuge.
Je le répète, seul le local ferme pas l’association, nous recherchons activement un autre local pour reprendre notre travail sur le terrain.
Cela fait des mois (et quand je dis des mois, on peut dire « année ») que ce local me sort par les yeux.
Fin 2015, sous l’impulsion de Mme Delong, nous avons eu ce petit local. Nous avions 60 jours pour trouver un local sinon, nous devions fermer l’association (car les amendes de la dsv étaient bien trop salées). Ce local nous a été proposé dans l’urgence de notre situation et avec une promesse de « relogement » car nous nous occupions des chats de Langres quasi gratuitement.
C’était en décembre 2015, nous sommes en février 2023 : 7 ans qu’il pleut à l’intérieur, 7 ans qu’il n’y a pas d’isolation, 7 ans que certaines fenêtres tiennent par miracle, 7 ans que nous devons faire attention avec l’électricité car le local est si vétuste, qu’il nous fallait éviter le moindre soucis. Et aussi, nous étions reliés à l’école et la consommation était limitée.
Les premières années, nous faisions des travaux nous même afin de garder le refuge propre malgré la moisissure qui rongeait les murs. Mais à force… Dépenser 1/2000 euros chaque année pour des travaux ce n’était plus possible.
Dimanche des gens du voyage (pas les mêmes que d’habitude je précise) se sont branchés sauvagement au refuge. Quand je leur ai expliqué notre souci de vétusté, ils n’en ont rien eu à faire.
Je vous passe les détails de ce qu’il s’est passé hier soir, mais sachez que cela a été très violent, verbalement et physiquement (sur la porte d’entrée et les volets de quarantaine). Heureusement qu’hier soir nous n’avions plus de chats à l’intérieur du refuge.
Je vous passe également les détails ubuesques de la justice française : sachez juste que ce sont les voleurs, les squatteurs qui ont toujours raison.
Cette histoire a été la goutte de trop pour moi. Le signal qu'il fallait que j'arrête de me bouffer l'esprit à cause d'un local vétuste.
Je ne veux plus prendre le risque de sauver un animal pour le mettre dans ce local. Nous ne pouvons pas compter sur la mairie et dans ce fait je ne parle absolument pas de Mme BOLOPION qui était notre référente. Si je réussissais à tenir dans ce local, c’était parce qu’elle me donnait l’espoir d’un renouveau. C’est parce qu’elle était vraiment au plus proche de nos attentes, des besoins de nos protégés. Nous recherchons donc par nous-même.
Et croyez-moi, nous trouverons

En attendant, le siège social de l'association reste l'adresse du local. Nous déménagerons lorsque nous aurons trouvé un local qui puisse accueillir dignement nos protégés car il est hors de question d'arrêter nos combats.
Nous continuerons à nourrir nos communautés de chats errants en attendant de pouvoir les attraper.
Un énorme merci aux personnes qui nous ont aidés pour mettre à l'abri les derniers loulous sociables et à la clinique vétérinaire qui me garde en toute sécurité les 4 derniers à avoir été opérés hier et qui seront relâchés aujourd'hui

